Etats-Unis : Kevin McCarthy, le speaker républicain de la Chambre des représentants, risque d’être destitué de ses fonctions au Congrès américain
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Un tel vote n’a pas eu lieu depuis plus d’un siècle aux Etats-Unis. Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, risque de se voir évincer mardi de son poste au Congrès américain. Il a été visé par une motion de censure émanant de son parti, déposée par l’élu trumpiste de Floride de la droite dure américaine, Matt Gaetz. La motion est en cours d’examen au Congrès.
M. Gaetz reproche principalement à Kevin McCarthy d’avoir négocié avec les élus démocrates un budget provisoire pour financer l’administration fédérale, auquel s’opposaient de nombreux conservateurs. Il accuse aussi le ténor républicain d’avoir conclu un « accord secret » avec le président des Etats-Unis, Joe Biden, sur une possible future enveloppe pour l’Ukraine.
Or l’aile droite du Parti républicain s’oppose vivement au déblocage de fonds supplémentaires pour Kiev, estimant que cet argent devrait plutôt être utilisé pour lutter contre la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.
Cette manœuvre procédurale de destitution, très rarement utilisée dans l’histoire parlementaire américaine, va déclencher une épreuve de force périlleuse à la chambre basse. Le président de la Chambre des représentants s’est toutefois voulu confiant mardi : « Je pense que je vais tenir le coup », a déclaré Kevin McCarthy, quelques heures avant l’examen de la motion de censure.
La majorité nécessaire
Pour être adoptée, cette motion nécessite un vote à la majorité à la Chambre, où siègent 435 membres. Mais qu’importe que l’immense majorité du groupe parlementaire de Kevin McCarthy le soutienne publiquement : les trumpistes disposent d’un veto de fait dans cette institution, compte tenu de la très fine majorité républicaine.
« Je vais soutenir la motion de destitution parce que nous avons plus de 33 000 milliards de dollars de dette », a déclaré mardi l’élu du Tennessee Tim Burchett. « Nous devons soit changer de cap, soit changer de leadership », a-t-il estimé.
Une destitution de Kevin McCarthy serait complètement inédite : aucun speaker n’a jamais été évincé de son poste dans l’histoire des Etats-Unis. Pour se sortir de cette impasse, le quinquagénaire a tenté d’utiliser une série de manœuvres procédurales, appelant, entre autres, à ajourner l’examen de la motion de destitution. Mais ces tentatives ont pour l’instant toutes échoué, accentuant la pression sur l’élu de Californie.
Kevin McCarthy ne pourra pas non plus compter sur le fait que les démocrates viennent à sa rescousse avec leurs voix. « C’est au Parti républicain de mettre fin à la guerre civile des républicains à la Chambre », a tranché le chef des démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, dans une lettre à l’issue d’une longue réunion avec son groupe parlementaire. Il a exhorté les membres de son parti à voter en faveur de la motion de destitution.
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Kevin McCarthy, 58 ans, avait déjà été élu au forceps en janvier, en raison de la très mince majorité républicaine. Pour accéder à son poste, il avait dû faire d’importantes concessions avec une vingtaine de trumpistes, parmi lesquelles la possibilité que n’importe quel élu ait le pouvoir de convoquer un vote pour le destituer.
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