Le Togo aux Etats-Unis

A Hollywood, la satisfaction des scénaristes après 148 jours de grève

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Des acteurs et des scénaristes, membres du syndicat SAG-Aftra en grève, à Los Angeles, le 27 septembre 2023.

Après 148 jours de grève, les quelque 11 500 membres du syndicat des scénaristes américains ont commencé, lundi 2 octobre, à se prononcer sur la ratification de l’accord intervenu, dimanche 24 septembre, entre leur syndicat et les studios de production sur leurs rémunérations et leurs conditions de travail pour les trois prochaines années. Le processus d’approbation est ouvert jusqu’au lundi 9 octobre.

Selon la presse spécialisée, l’adoption de l’accord ne fait aucun doute. Les scénaristes sont satisfaits. En appelant à la reprise du travail, mercredi 27 septembre, la Writers Guild of America a qualifié d’« exceptionnel » le texte conclu avec l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), qui représente les producteurs, les studios (Paramount, Sony, Disney) et les plates-formes (Amazon, Netflix et Apple). Un ton victorieux contrastant avec la modestie de 2008, après une grève qui avait duré trois mois. Avant d’appeler à la reprise du travail, le syndicat s’était alors contenté de faire savoir que ses négociateurs avaient « fait de leur mieux ».

Le contexte était alors différent, les auteurs n’avaient pas anticipé la révolution numérique, l’industrie était omnipotente. Cette fois, l’organisation a mobilisé les troupes autour de la défense de la profession contre « les menaces existentielles » qui pèsent sur elle. La combativité a payé, d’autant que les grands studios de production sont eux-mêmes en difficulté face aux plates-formes de streaming. Le syndicat a réussi à maintenir la cohésion : les francs-tireurs, comme l’actrice et réalisatrice Drew Barrymore ou l’humoriste politique Bill Maher, qui voulaient reprendre leur show en solo, sont rapidement rentrés dans le rang.

Après l’annonce du compromis, nombre de scénaristes ont fait part de leur satisfaction sur les réseaux sociaux. « Ouah, cet accord est incroyable ! », s’est exclamée l’auteure et comique Robin Thede. « Magnifique ! », a renchéri Natasha Rothwell, qui a travaillé sur la comédie engagée Insecure. Beaucoup ont eu l’impression que leur profession avait été sortie du gouffre. « Quand nous avons lancé tout cela, notre objectif était que les auteurs puissent gagner assez d’argent pour vivre et travailler à Los Angeles, a expliqué Justin Halpern, le coscénariste de la populaire comédie Abbott Elementary (ABC), au Los Angeles Times. Ce mode de vie était en voie de disparition. »

Encadrement du recours à l’intelligence artificielle

Les scénaristes s’étaient mis en grève, le 2 mai, avec un ensemble de revendications témoignant de plusieurs années de frustrations, masquées par la pandémie. Ils demandaient des hausses de rémunération − les salaires stagnent depuis dix ans, alors que le streaming a démultiplié la durée de vie des œuvres – et le maintien de leur processus collectif de création dans les « writers’ rooms », que les producteurs veulent réduire en importance. Dernière revendication, mais non des moindres, les scénaristes voulaient un frein au recours à l’intelligence artificielle dans la conception des scripts comme dans l’entraînement des algorithmes. Autant dire un contrôle sur l’utilisation de leurs écrits par les machines.

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