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La chute de la maison Airbnb à New York

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New York a décidé de durcir son offensive face à Airbnb, accusée d’accentuer la sévère crise du logement qui frappe la Grosse Pomme. Des règles très strictes ­existaient déjà, mais la mairie ne s’était pas donné les moyens de les faire respecter. C’est désormais chose faite. Pour les séjours de moins de trente jours, les propriétaires n’ont plus le droit de louer un appartement entier, doivent être physiquement présents dans le logement lorsque leurs visiteurs y demeurent et ne peuvent pas y accueillir plus de deux personnes.

Depuis le 5 septembre, une nouvelle loi impose aux hôtes de s’enregistrer au préalable auprès de la municipalité s’ils veulent louer leur bien pour moins d’un mois. Quant aux plates-formes – Airbnb en tête, mais aussi Booking.com ou VRBO –, elles doivent vérifier la validité du numéro d’enregistrement et transmettre à la ville des données mensuelles relatives aux hébergements et aux activités des logeurs.

Ceux qui ne respecteraient pas ces règles s’exposent à une amende pouvant atteindre 5 000 dollars (4 740 euros) en cas de récidive, et les plates-formes, à des pénalités s’élevant à 1 500 dollars par transaction illégale. Résultat : sur Airbnb, entre août et début septembre, le nombre d’annonces de courte durée est passé de 22 400 à 6 800, soit une chute de 70 %, selon le site Inside Airbnb, qui milite contre la plate-forme de San Francisco en documentant son activité dans le monde entier.

Fin août, la municipalité avait indiqué avoir accordé 257 numéros d’enregistrement sur 3 250 demandes. Elle ne communique plus sur le sujet depuis. Pour les touristes ayant déjà effectué une réservation avec une arrivée prévue avant le 1er décembre, le séjour sera maintenu, a précisé Airbnb. Après cette date, il sera annulé et remboursé.

Une explosion des prix

Confrontée à une pénurie de logements, la ville démocrate de New York espère ainsi faire revenir ces appartements dans le circuit locatif ­traditionnel. Depuis la pandémie, les prix ont explosé, et trouver une location à un montant décent relève de l’exploit. En août, un appartement à Manhattan – du studio au quatre-pièces – se louait au prix mensuel moyen de 5 550 dollars (+ 5,8 % sur un an) et à Brooklyn, très recherché pour ses « browstones » – ces petites maisons typiques à plusieurs étages avec jardin – 4 400 dollars (+ 10,6 % sur un an), selon le cabinet immobilier Douglas Elliman.

La ­mairie met aussi en avant les nuisances engendrées par les courts séjours dont se plaint fréquemment le voisinage. De son côté, Airbnb a dénoncé des règles « punitives et contraignantes », qui reviennent à « une interdiction de fait des locations de courte durée » dans la ville. Elle les a contestées en justice mais a été déboutée en août. « Je pense que, malheureusement, la situation à New York n’est pas près d’être résolue avant longtemps », a déploré, le 21 septembre, sur la chaîne CNBC, le cofondateur et directeur général de la plateforme, Brian Chesky.

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