Le Togo aux Etats-Unis

« Si Joe Biden est le candidat des syndicats, Donald Trump est celui des ouvriers »

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Lorsque la grève dans l’automobile a éclaté à Detroit (Michigan), Joe Biden est passé à l’offensive : le démocrate, qui se décrit comme le président le plus prosyndicats que les Etats-Unis aient connu, a grillé la politesse à Donald Trump et s’est déplacé sur un piquet de grève, une première pour un président des Etats-Unis. Même Roosevelt n’avait pas osé.

La chaîne conservatrice Fox News a cherché à démonter le coup politique : quatre-vingt-sept secondes de prise de parole de Joe Biden, une poignée d’ouvriers syndiqués et autant de membres des services secrets pour protéger le président. En réalité, si Joe Biden est le candidat des syndicats, Donald Trump est celui des ouvriers : c’est attesté par le résultat de 2020 – 56 % contre 41 % chez les électeurs, toutes races confondues, ayant arrêté les études au lycée, selon une enquête du Pew. « Sur les 265 comtés les plus dominés par les cols bleus – des zones où plus de 40 % des travailleurs ont un emploi dans la construction, les services ou d’autres domaines non qualifiés –, M. Biden n’en a remporté que 15 », constatait le New York Times fin 2020. En revanche, M. Biden a eu 56 % des votes syndiqués (10 % des travailleurs) contre 42 % pour M. Trump.

La bataille sur ce terrain sera féroce en 2024, et l’angle d’attaque pris par Donald Trump, dans une usine non syndiquée dans une banlieue blanche du nord de Detroit, mercredi 27 septembre, était édifiant. Il aurait été facile d’engager le combat sur l’inflation, qui a augmenté de 18 %, tandis que le salaire médian après impôts a reculé de 8,8 % en 2022. Il n’en est rien.

Donald Trump a décidé d’attaquer sur la voiture électrique et la transition énergétique promue par Joe Biden. « Vous êtes tous sur des piquets de grève, mais ce que vous obtenez ne fait aucune différence car, dans deux ans, vous serez tous en faillite », a lancé Donald Trump, accusant Joe Biden d’« assassiner » l’industrie automobile et d’expédier « les travailleurs du Michigan au chômage » : « Il vous vend à la Chine, il vous vend aux extrémistes écologistes et à la gauche radicale. »

L’industrie électrique embauche beaucoup moins d’ouvriers que l’automobile traditionnelle, et les usines de batteries – des joint-ventures créés avec des constructeurs asiatiques – sont le plus souvent non syndiquées, avec des salaires moindres. Enfin, l’ancien président a accusé les batteries de polluer : « Ces batteries, quand on s’en débarrasse, beaucoup de mauvaises choses arrivent. Et quand ils creusent pour fabriquer ces batteries, c’est très mauvais pour l’environnement. »

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